Comment garder de beaux cheveux
|Avec l’âge, les cheveux se font gris, et plus rares. Homme ou femme, on peut désormais pallier cette infortune : les traitements existent, de l’application locale à la greffe de cheveux.
Chaque cheveu comprend deux parties : l’une visible, la tige, et l’autre logée dans le cuir chevelu, la racine. A la base de celle-ci, se trouve la matrice, siège de la fabrication des jeunes cellules et donc responsable de la pousse. C’est aussi à ce niveau que se décide la couleur des cheveux grâce à la présence de pigments (mélanine) stockés dans les mélanocytes. Il existe deux types de pigments : de couleur brun-noir ou jaune-rouge. Mélangés à des degrés divers, ils donnent une couleur spécifique.
La déficience de ce système par une diminution ou une disparition de synthèse de mélanine signe l’apparition des cheveux blancs, souvent vécue comme un des premiers signes visibles du vieillissement. Avec l’âge, la densité des cheveux diminue aussi, et leurs cycles de vie se raccourcissent. Car la pousse du cheveu s’organise en trois phases.
Le cheveu n’aime pas le surmenage !
Tout d’abord, la phase anagène correspond à la période de croissance du cheveu. Elle dure de trois à six ans. Ensuite, pendant la phase catagène ou de régression, d’une durée de trois semaines, la matrice arrête son activité. Enfin, la phase télogène dure environ trois mois, période durant laquelle le cheveu mort tombe.
Nos cheveux sont programmés pour se renouveler en permanence et être à des stades différents de leur cycle de vie : la majorité étant en période de croissance (plus de 80%), contre 10 à 15% en phase de chute. Conséquences : perdre une cinquantaine de cheveux par jour n’a rien d’alarmant. Ceci est même physiologique.
Mais pour autant quelques conseils hygièno-diététiques et cosmétiques ne sont jamais superflus !
Outre l’hérédité et les hormones, une alimentation carencée en protéines ou en vitamines, le surmenage, le stress influencent l’état du cheveu. Ainsi, des associations vitamines B et acides aminés soufrés en cure ponctuelle sont préconisées pour les chutes débutantes. Et protéger les cheveux des agressions demeure indispensable pour les préserver : éviter le crêpage, les permanentes. Le soleil, l’eau des piscines ou encore l’eau de mer agressent le cheveu. Penser à les protéger avec des huiles capillaires ou des produits contenant des filtres solaires. Pour le brushing, préférer les chaleurs modérées en gardant le séchoir à distance. Côté soins, la fréquence des shampooings des cheveux non fragilisés est de deux à quatre fois par semaine en moyenne. Sinon, en fonction des cheveux gras ou secs, le shampooing sera adapté à leurs besoins et associé à des crèmes nutritives par exemple.
Les traitements des cheveux
Plusieurs millions de Français souffrent de perte de cheveux (alopécie) non liée au renouvellement physiologique. La plus fréquente, l’alopécie androgénétique touche les deux sexes, mais plus sévèrement les hommes. Comme son nom l’indique, elle possède une origine hormonale et génétique. Au niveau du follicule pilo-sébacé, on retrouve des récepteurs de l’hormone appelée dihydrotestostérone. Plus le nombre de récepteurs (facteur déterminé génétiquement) est important, plus l’individu est exposé à la chute des cheveux. Les zones concernées diffèrent entre les deux sexes.
Chez l’homme, ceci débute au niveau des golfes des tempes et par l’apparition d’une tonsure au sommet du crâne. Ensuite, le dégarnissement temporal tend à rejoindre celle du sommet du crâne. Pour enfin ne laisser qu’une couronne de cheveu au niveau de la nuque et des tempes.
Chez la femme, le dégarnissement, plus modéré, concerne le sommet de la tête.
Pour lutter contre l’alopécie androgénétique, la consultation d’un spécialiste s’impose. Plusieurs traitements existent, mais leur utilisation s’envisage dans le cadre d’un suivi médical. Le minoxidil dosé à 2% est utilisé en application locale chez l’homme et la femme ; dosé à 5% uniquement chez l’homme. Autre traitement, mais cette fois par voie orale, le finastéride qui est aussi prescrit uniquement pour les hommes.
Que peut-on espérer de ces traitements ? Une stabilisation de l’alopécie et des repousses légères sont observées. Cependant, inconvénient majeur, pour un bénéfice à long terme, l’utilisation de ces traitements doit être continue.
Pour régler définitivement ce problème, il existe une solution radicale : la chirurgie de la calvitie. Il existe différentes techniques. Les greffes consistent en un prélèvement de fragments de cuir chevelu au niveau de la couronne. Ils sont ensuite réimplantés au niveau de la zone découverte. Elle peut s’effectuer en plusieurs fois. Pour la technique des lambeaux, le chirurgien prend une bande de cuir chevelu au niveau de la couronne et lui fait subir une rotation pour la poser au niveau de la zone glabre. Quant à la réduction de tonsure, elle consiste à faire glisser les zones chevelues, les rapprocher et les suturer.
Florence Martin